Le cri du monde
Genèse 18/20: « Comme le cri de Sodome est grand ! »
Sodome est l’exemple extrême d’un endroit qui a banni la confiance, en théorie et en pratique, d’un groupe qui peut et doit abuser de l’autre, qui qu’il soit.
Mais il y a bien d’autres cris qui ont traversé les millénaires. Du fond des âges à aujourd’hui, ils sont de deux types: individuels et collectifs.
Collectifs, ce sont les cris engendrés par les guerres, les invasions et la surpopulation des cités du monde qui à elle seule équivaut à tous le reste.
Individuels, ces cris sont moins perçus mais ils se mêlent aux autres atteignant parfois des abîmes.
Une autre distinction est celle de la faiblesse des individus qui de ce fait souffrent plus et plus longtemps, enfants, femmes et vieillards.
En ce jour, il y a à Oulan Bator, Mongolie, des enfants qui vivent dans les égouts surchauffés par des conduits d’eau brûlante alors qu’il fait -30. (Youtube, les enfants perdus de Mongolie) Il y a des enfants esclaves dans des fabriques de briques en Inde et au Pakistan, de la naissance à la mort. D’autres vivent dans les gares à Calcutta, dans des cimetières (Manille), dans des cavernes (Afghanistan/Youtube: Deyar) et des caves, dans des bidonvilles gigantesques en Asie et en Afrique principalement. Dhakka, au Bangladesh est peut-être le pire, mais Delhi, Bangkok, Bombay, Djakarta et tant d’autres … (Youtube: How rust collectors in Indonesia risk their lives to survive)
Du Malawi au Venezuela, du Nepal au Perou, il n’y a qu’un cri: « Voyez, je peux sourire et même rire mais je vis dans la souffrance »
Parmi tous ces cris de misère et de souffrance, il y en a un different, même opposé, qui part de peuples ayant trouvé un équilibre avec eux-mêmes, avec leur environnement si dur soit-il et qui, pour vivre en autonomie ne vivent plus en autarcie, depuis peu, mais qui, connaissant le monde moderne, refusent de quitter le leur.
Menacés par des barrages, des mines, des déforestations … ces peuplades sont diverses et sont présentes tant en Asie centrale, Mongolie, Tibet, Nepal, Inde et Chine du nord ouest, Kazakhstan, Russie qu’en Amazonie ou à Borneo. Leur point commun est d’avoir atteint un niveau extraordinaire de vie sociale et spirituelle, et de communion avec la nature. Ces peuples se sont créés des coutumes, des religions, des règles acceptées par tous dans une ambiance de confiance de très haut niveau.
Beaucoup de reportages sur la chaine Youtube Slice. Tsaatan, Darhats, Kyrgyz, Dukha, Kalash et aussi Reinders, et un exceptionnel, Taïga, the last nomads ! Et leur dernier, The sound of the Morin Khuur.
L’homme a besoin de croire, en lui-même, aux autres et en la nature. Il est suprêmement bon de croire quand les croyances sont justes, bonnes et douces. Ces sociétés protègent la famille, les enfants et les femmes et sont même parfois matriarcales. Elles sont une brise embaumée dans un monde autrement soumis à la loi de la force et à la force de la loi, un monde dit civilisé.
liens:
« Eating bugs to survive in Central African Republic »
reportage Youtube Les routes de l’impossible, à 39:40
En Afrique Centrale, vivre, c’est risquer
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